Samedi 11 juin 2016 à 15h30
La bibliothèque Méjanes, l’association Mamanthé, le Comité Mam’Ega et la Collective présentent
Hommage à Maryse Condé
Itinéraires du femme engagée

Bibliothèque Méjanes
8-10, rue des Allumettes
13100 Aix-en-Provence
Entrée libre

Maryse Condé est l’auteur d’une œuvre considérable et maintes fois primée : Ségou, La vie scélérate, Traversée de la mangrove, Les Belles Ténébreuses, En attendant la montée des eaux…
Femme engagée, Maryse Condé a consacré son oeuvre littéraire à l’histoire et à la diversité des sociétés africaines et créoles, en traitant des thèmes fondamentaux comme l’esclavage, le racisme, l’immigration, l’insertion, l’émancipation, l’identité…

15h30 à 17h00
Rencontre avec Maryse Condé – Ecrivain, diplômée ès Lettres Modernes (Sorbonne), professeur émérite de l’Université de Columbia, New-York.
Intervenants :
Françoise Sémiramoth, artiste plasticienne et co-fondatrice de La Collective
Eva Doumbia – Metteure en scène, fondatrice de la compagnie La Part du pauvre.
Lectures par Simone Lagrand & Christophe Labas-Lafite
Salle Jean-Marie Bouvaist – Bibliothèque Méjanes

15h30 à 17h00
Contes créoles et atelier lecture avec l’association Mamanthé. Jeune public
avec Mona Georgelin, Stéphane Simon et Nathanaël Magen
Goûter
Espace Lecture & Cour Carrée – Bibliothèque Méjanes
Inscription des enfants sur réservation auprès de la bibliothèque Méjanes
Tél : 04 42 97 98 88

17h00
Performance chorégraphique – Patrick Servius et Patricia Guannel
Concert – percussions et danse gwoka avec le groupe Massilia Ka
Apéritif
Amphithéâtre de la Verrière

Maryse Condé
Née en Guadeloupe, écrivain, diplômée ès lettres modernes (Sorbonne), Maryse Condé a vécu et enseigné à Paris, en Afrique et aux Etats-Unis.
Invitée à enseigner aux Etats-Unis en 1985, Maryse Condé y a fondé le Centre des études françaises et francophones de l’université de Columbia.
De 2004 à 2008, elle préside le Comité pour l’Histoire et la Mémoire de l’Esclavage, créé en janvier 2004 pour l’application de la loi Taubira qui a reconnu en 2001 l’esclavage et les traites négrières comme crimes contre l’humanité.
Maryse Condé a consacré son oeuvre littéraire à l’histoire et à la diversité des sociétés africaines et créoles, en traitant des thèmes fondamentaux comme l’esclavage, le racisme, l’immigration, l’insertion, l’émancipation, l’identité… Elle est l’auteure de plus de soixante essais, romans, nouvelles, pièces de théâtre, romans pour la jeunesse, qui font d’elle une grande dame de la littérature créole et internationale.
De nombreuses distinctions littéraires sont venues couronner l’ensemble de son oeuvre, avec notamment le Grand Prix Littéraire de la Femme – Prix Alain Boucheron, pour Moi, Tituba, sorcière noire de Salem en 1987, le Prix de l’Académie Française pour La vie scélérate en 1988, le Prix Puterbaugh pour l’ensemble de son oeuvre en 1993, le Prix Carbet de la Caraïbe pour Desirada en 1997, le Prix Marguerite Yourcenar (décerné à un écrivain de langue française vivant aux USA) pour Le Cœur à rire et à pleurer en 1999, le Grand Prix du roman métis pour En attendant la montée des eaux en 2010, le Prix Fetkann de la mémoire, pour La vie sans fards en 2012.

Françoise Sémiramoth
Françoise Sémiramoth, originaire de La Guadeloupe est une plasticienne engagée vivant à Marseille et travaillant sur de nombreux territoires. Ses domaines de prédilections sont les arts plastiques en général.
En parallèle, elle intervient dans différentes structures dans le cadre d’actions culturelles solidaires et est à l’origine de projets pérennes socio-culturels à Marseille et en Guadeloupe dont le projet : « Des enfants, un artiste, une oeuvre: Chiens fous dans la brousse de Maryse Condé® »
Elle est également intervenante en arts plastiques et co-fondatrice de La Collective.
Françoise Sémiramoth ne cesse de bousculer les barrières géographiques, culturelles ou artistiques.

Eva Doumbia
Eva Doumbia est une metteure en scène d’origine franco-ivoirienne.
En 1999, elle crée à Marseille la compagnie « La part du pauvre ». Trois ans plus tard, elle crée à Abidjan, la compagnie « Nana Triban ».
Depuis 2003, elle anime régulièrement des ateliers de formation en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso et au Niger. Elle y organise également des résidences d’artistes.
Eva Doumbia place au cœur de son travail des écrits de femmes noires (Bibish Mumbu, Fabienne Kanor, Jamaica Kincaid, Maryse Condé…). Elle a notamment mis en scène La Vie Sans fard, dernier récit autobiographique de Maryse Condé.

Simone Lagrand
Simone Lagrand est née en Martinique. Elle découvre la poésie orale en 2006 sur une scène slam parisienne et crée son propre open-mic à la scène nationale de Martinique en 2009: Pawòlakafèt.
Elle se définit comme une paroleuse et anime des ateliers d’écriture et de parole poétiques jusqu’en 2012.
Sa poésie collabore avec divers territoires créatifs: musique, danse, théâtre, peinture, au gré des rencontres (Véronique Sambin, Patrick Nupert, La Cie le Rêve de la soie…)
Bloggeuse, animatrice, auteur-interprète, poète visuelle, elle monte actuellement un projet de livre-installation mêlant ainsi cette réalité fragmentée qu’elle explore à travers son écriture.

Christophe Labas-Lafite
Formé à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre (ENSATT Rue Blanche) par R. Mitrovitsa, A. Recoing, A. Knapp, P. Bourgeois, J. Brochen…, Christophe Labas-Lafite a été Talents Cannes Adami 2002.
Il a tourné avec Stéphane Tessaud Delphine et Muriel Coulin,Jean Louis Mourel, Ivan Heidsieck,Oriane Polak, Pocas, Julien Sicard…
Il a été mis en scène par Aurélien Recoing, Brigitte Jacques, Stéphanie Tesson, Katsura Kan, Ibrahim Quraishi , Frederique Lazarrini ,Jean Christophe Feldhander, David Ayala, Franck Magnier, Laurence Fevrier.
Il a mis en scène «Le Voyage pas comme les autres», «Le Triomphe de l’Amour» de Marivaux, «Le Cadavre Encerclé» de Kateb Yacine, «Qui je suis» de Pasolini, «L’Eveil du Printemps» de Wedekind, «Mangeront-Ils ?» de V.Hugo, Où te caches Tu ?» d’après Barthes, «L’Espace du dedans» d’H.Michaux, «Novecento,Pianiste» de Baricco.
Christophe Labas-Lafite a été enseignant au Conservatoire de Levallois Perret et anime des ateliers en milieu scolaire, hospitalier et carcéral depuis de nombreuses années. Il a participé également comme metteur en scéne et pédagogue aux rencontres internationales de théâtre en Corse et en Ile de France auprès de Robin Renucci de 2001 à 2008.

Patricia Guannel
Patricia Guannel est une danseuse contemporaine d’origine martiniquaise. Sa rencontre avec Jacky Taffanel marquera fortement son rapport au mouvement, à la danse et à l’enseignement. Auparavant interprète chez Jackie Taffanel, Doriane Larcher, Christian Bourigault, Josiane Antourel, Fred Bendongué, elle est actuellement chez Bernardo Montet.
Elle est aussi co-directrice artistique de la Cie Le Rêve de la Soie avec Patrick Servius et interprète dans les pièces L’Autre Bord, Tribut, Lespri kò et Miroir des Passages.
Aujourd’hui elle prépare au sein de la Cie Le Rêve de la Soie, pour 2015-2016, un solo « Habiter la Frontière », où elle est conceptrice et interprète.
Rencontrer, échanger et expérimenter de nouvelles mise en jeux, nourrit sa danse et son rapport au monde.
Elle poursuit parallèlement, un travail d’enseignement et de sensibilisation à la danse contemporaine, dans les établissements scolaires, auprès d’associations, de danseurs amateurs ou professionnels. En 2013, elle obtient un Master 2 professionnel sur « Les métiers de l’enseignement et de l’intervention en danse » à la Faculté de Nice où elle enseigne dorénavant…

Patrick Servius
Chorégraphe et co-fondateur avec Patricia Guannel de la Cie le Rêve de la Soie.
Initialement formé à la danse jazz et classique avant de rencontrer la danse contemporaine et les arts martiaux dans les années 90. Le corps est au centre de son travail.
Ce qui l’intéresse, c’est ce moment où quelque chose nous échappe, où des mémoires enfouies resurgissent, la perte de contrôle dans l’acte artistique.
Ces moments de fulgurances où nous sommes traversés par quelque chose qui nous dépasse et, qui nous révèle à nous-mêmes…

Massilia Ka
Massilia ka est un groupe de gwoka (musique traditionnelle de Guadeloupe), né de la complicité de trois frères et sœurs unis par la même passion. Formés par l’Académie du Ka en Guadeloupe, ils ont ensuite reçu l’enseignement de grands Maîtres Ka comme Henri Délos et Armand Achéron. A leur tour, ils œuvrent aujourd’hui à la transmission de cet héritage, à l’observance de cette fête où la danse écrit la musique.
Le groupe Massilia Ka reprend des chants traditionnels des soirées populaires dîtes
« lewoz » entièrement basées sur l’improvisation tant au niveau du chant, de la danse, que des percussions. Ce sont des joutes musicales au cours desquelles le marqueur (tambour soliste) devra réussir à suivre les pas d’un danseur sorti de la foule pour le défier. Formation d’artistes métissée, tout comme la musique qu’elle transmet, Massilia Ka propose au public des spectacles, des cours de tambour, des cours et des stages de danse ou encore des contes de la Caraïbe.

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